30 juillet 2006

Clouds and politics, Season 2, Episode 1/4

Bon, on a bien rigolé avec "L'homme qui n'aimait pas les nuages" ( et ), maintenant on passe aux choses sérieuses avec :
Realpolitik, part 1

Ze pitch by ze auteur :
"Janvier 1871.
Le siège de Paris par l’armée prussienne s’achève, et par là même la guerre opposant la France aux États allemands. Le chancelier du nouvel Empire germanique, Otto von Bismarck, est à Paris pour préparer la paix, assurer la suprématie allemande en Europe et ôter aux Français tout désir de revanche…
"

(je rappelle, cher lecteur, que tu peux poser toutes les questions que tu veux à l'auteur)

27 juillet 2006

Clouds and politics, Season 1, Episode 2/2

Pour vous éviter de regarder des trucs bizarres à la télé, voici la suite et fin de la première nouvelle de Merry :

L'homme qui n'aimait pas les nuages, partie II

(S'il y en a qui sont toujours pas contents du format, je leur fais en xls)

Et après ça, allez donc écouter la top compil 60's de Jake. C'est pas tout à fait la même époque, mais c'est vachement bien aussi.

24 juillet 2006

Even for a prince

I might have shuffled off all my cards
When I came up to some shiny stars
I let my fingertips slide along
To shape angles that are only wrong…

I guess I've dreamed
About a casual prince
Horizons lean
Got a little hint

I slither 'bout on that tricky path
My left foot set down on aftermath
My bag full of pieces that can't join
For the half-smile of a teasing boy…

I guess I've dived
Into a morning mist
That doesn't rise
Even for a prince

Now I hide my hands and shake my head
I dare a mere sidelong glance instead
I turn myself to another moon
Who could tell I'm a bit of a loon…

I leave it off and shrug my shoulders
Only she can make my eyes lower

I guess I've sighed
Once or twice over it
But I can't lie
Even for a prince


(Merry est interdit de commentaire jusqu'à nouvel ordre)

Crumpled words

Veux-tu dire par là que mes mots ont besoin d'être lissés ?

21 juillet 2006

Clouds and politics, Season 1, Episode 1/2

Je ne sais pas quel est le feuilleton de l'été sur TF1 cette année, mais c'est forcément moins bien que ce que fait Merry. Alors éteignez la télé et lisez plutôt le premier épisode de ses nouvelles steam-punk :

L'homme qui n'aimait pas les nuages, partie I

(NB : n'hésitez pas à contacter l'auteur pour toute question, notamment d'ordre historique, il adore ça)

Edit : pour les râleurs allergiques aux beaux diaporamas powerpoint (faut bien que mes études servent à quelque chose, merde !), le même en format doc :
L'homme qui n'aimait pas les nuages, partie I

19 juillet 2006

Highly stupid or tremendously smart?

Je n'arrive pas à me décider : mes chats sont-ils profondément crétins ou formidablement intelligents ? Se planter au milieu de la cuisine en couinant peut en effet être considéré comme une technique de chasse très efficace, puisque, neuf fois sur dix, il y a dans le coin un humain suffisamment stupide pour croire que la bête est affamée (depuis le temps, l'humain ne fait plus vraiment attention au ventre rebondi qui menace de toucher le sol). Et comme il fait un peu chaud en ce moment (vous avez remarqué ?), la stratégie devient plus retorse : s'affaler au milieu de la pièce en faisant semblant de couiner pour convaincre l'humain de son état d'épuisement total, et attendre que l'assiette atterrisse délicatement sous le museau.

De plus, le chat fait ainsi montre d'une grande générosité envers l'humain : ce dernier doit s'entraîner au saut-de-chat-putain-le-con-qu'est-ce-qu'il-fout-là, ce qui lui permet d'entretenir sa forme physique (avec certes quelques risques de chutes douloureuses, le but étant d'éviter le chat par tous les moyens, au péril de sa propre vie). Mais est-ce bien de la générosité, ou bien plutôt une nouvelle manifestation de l'ingéniosité féline ? L'humain ne doit-il pas être en bonne forme physique pour bien servir le chat ?

D'un autre côté, ces tigres de salon sont également capables de demander à sortir par une porte (alors que l'autre juste à côté est ouverte) mais de refuser de sortir pour que l'humain ouvre la porte ou la fenêtre à l'autre bout de la pièce, des fois que la température - ou la pluie, la neige… selon les saisons - serait plus clémente à quelques mètres près. Mais est-ce vraiment un problème de neurones déficients ? L'humain, attendri par les grands yeux larmoyants, obéit et ouvre les portes/fenêtres selon le bon vouloir du félin (pour l'occasion, le nom de celui-ci devient souvent Mékilékon). Or, être capable de soumettre l'humain à sa volonté, n'est-ce pas là la preuve d'un esprit supérieur ?

On peut également s'interroger sur les motivations du chat lors du brossage matinal de dents humaines. En effet, la papatte essaie d'attraper le filet d'eau qui coule du robinet, et ça ne marche pas, ce qui agace profondément le chat. En plus, ça mouille, donc on secoue la papatte. Crétinerie ? Pas sûr ! Cela permet à l'humain de se laver la figure en même temps (le chat est donc vraiment généreux) et de lui faire comprendre qu'il doit cesser toute activité pour s'occuper du chat (là, le nom de celui-ci devient plus arménien et s'agrémente du suffixe "-téchian"). C'est également l'occasion pour le chat d'exprimer sa nature artistique en promenant ses papattes mouillées sur le lavabo blanc, ce qui en outre renforce la domination féline sur l'humain qui doit nettoyer.

Je crois que Douglas Adams s'est trompé, ce ne sont pas les souris qu'il faut craindre, mais les chats et leur volonté d'asservir l'humanité. D'ailleurs, je me dépêche de finir d'écrire ce post passionnant, car je sais que d'ici quelques minutes, l'un d'entre eux va inévitablement se rendre compte que je ne m'occupe pas de lui et va me le faire comprendre. L'un se contentera de s'installer sur le clavier, la papatte sur la souris, pour me ramener dans le droit chemin. L'autre, moins patient, commencera par utiliser le pouvoir des grands yeux, et si je tente de l'ignorer, il me plantera ses griffes dans la cuisse en couinant… Aïe ! C'est bon, j'arrive…

15 juillet 2006

Idle Reflection



Certains événements récents m'ont fait repenser à une conversation que j'avais eue avec un jeune homme fort sympathique à propos de la notion d'exister.
Les deux acceptions du verbe semblent presque s'opposer. Le fait d'exister peut se définir comme la seule manifestation tangible d'une entité dans un cadre donné ; dès lors, exister n'implique aucune interaction ni intervention d'une perception par une conscience extérieure. À l'inverse, on considère souvent qu'exister suppose la nécessaire reconnaissance d'autrui : en l'absence d'interaction avec son environnement - et, naturellement, il est question ici essentiellement d'interaction avec d'autres personnes, les choses pouvant rarement être à même de susciter de façon semblable, par leur manifestation, une conscience de soi - il devient aisé de se considérer comme étant seul, l'absence de lien social pouvant entraîner une remise en cause de son existence même, bien qu'il ne s'agisse que d'une vue subjective. C'est pourquoi on recherche ces liens qui permettent de rassurer. Pourtant, subordonner son existence aux réactions d'autrui ne risque-t-il pas de mener vers une dépendance qui pourrait conduire à agir en fonction de ce que l'on croit être les attentes d'autrui, dans le but de se convaincre de la valeur de son existence ? En outre, si l'on existe à travers le regard d'autrui, comment peut-on alors concevoir son essence dans son intégralité, si tant est que l'on puisse la définir du fait de son caractère évolutif, dans le sens où chaque individu ne peut avoir qu'une perception partielle et également évolutive de l'essence d'un autre ? Suffit-il de juxtaposer les regards, tout en sachant que leur appréciation même ne peut être que subjective ? Ça donnerait un super plan de la complémentarité de l'homme à la Shinji version première fin d'Evangelion… euh, ouais... fait trop chaud pour réfléchir.

Taken in thicker
Hitch it up
A wrinkled leech runs after
Your old bitchy luck
Lead on the seeing
To the brim
And you got to check
Every smile is cleanly dressed
You're waiting for your turn
So put on your most flattering shirt
Waiting for your turn

Reflected in glass
Got it too fast
For a thrill you can back
Nutty crap
Look to the ground
The self-doubt you found
Made your skin itch, you know
It ain't got no more stature, though
Waiting for your turn
You put on your most flattering shirt
Not to lose your nerve

13 juillet 2006

Hush please in the morning



(Je rappelle que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, que fumer tue, et qu'il est parfaitement interdit d'ingérer quelque substance illicite que ce soit.)

On shaky looks
I curve and take my head
Do I wear boots
I crawled down when you said

The tick tock could get stuck
I guess I didn't care so much
Now the morning sucks
My eyes are dry and just cuss… soft dust

Gone limp near miss
I look back at my head
Sit down in grit
I'm a mess
Such a wreck cause my new friend
Got me fed
Fuck me, where is my bed
Hold me loosely
I forgot half of it

Pictures I may have seen
Now scream up and ring in my ears
My dear friend hurt me
I'll get back for sure when I'm clean


11 juillet 2006

À la demande générale…

… et plus particulièrement à celle de P.P. (prononcez à l’anglaise, c’est plus drôle), je viens m’expliquer face au parterre de bloggeurs au sourcil dubitatif, à l’air hagard et à l’œil éteint qui se demande depuis quelque temps ce qu’est l’Empire de Trébizonde.
Ahem.
C’est pas des bobards, cet Empire a vraiment existé entre 1204 et 1461. Trébizonde est à l’époque une paisible petite ville de province de l’Empire byzantin, sur les rives de la Mer Noire, qui a vu débarquer Alexis et David Comnène, 2 frères qui fuyaient les croisés qui s’étaient emparé de Constantinople en 1204. N’étant pas du genre à se laisser faire ou impressionner, ils ont fondé leur propre mini-empire byzantin (avec Trébizonde pour capitale) qui s’est révélé une affaire payante, vu qu’il a même réussi à survivre à la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453.
Cette extraordinaire longévité serait due à une culture pontienne très marquée (les Pontiens sont les Grecs du nord de l’Asie mineure. Ils sont aujourd’hui aux Grecs ce que les Belges sont aux Français), à une position stratégique au débouché de la route de la soie (par ici la bonne soupe!) et à la beauté légendaire des princesses de Trébizonde qui ont permis une série de mariages et d’alliances avec tous les voisins (Latins, Grecs, Arabes, Mongols, Turcs), ce qui mettait l’Empire à l’abri d’éventuelles invasions.
Ce qui n’a pas empêché le sultan Mehmet II de s’emparer de cet Empire pour ainsi dire sans armée en 1461 et d’emprisonner l’empereur David Comnène et toute sa descendance pour leur faire définitivement passer le goût du pouvoir et de l’indépendance. La légende veut que le dernier fils de David (le septième !) se soit évadé et ait fondé la branche des Comnènes de Morée (= Pélopponnèse). Et un jour, ils reviendront, et ce jour-là…
J’ai entendu parler d’un projet pour fêter les 800 ans de l’Empire de Trébizonde, qui consisterait à fonder une sorte de ville pontienne en exil, dans le nord de la Grèce. Mais je ne sais toujours pas si cette ville – du nom de Romania (référence à l’Empire romain dont se réclamait l’Empire byzantin et l’Empire de Trébizonde) – est effectivement sortie de terre…
(By Merry)

08 juillet 2006

Caught out ironing!!

Non mais franchement, ce qu'il me fait faire...

Led by her shaking hand
It can feel her burning pain
Along the board
It knows that it can
Nothing at all

Another tear's dropping on
It steams it off, quickly gone
She is chained
To a manly man
Not an iron

Will she notice
What it feels for her
It would promise
To never burn her


It slides around and soothes folds
Of delicate materials
Though its knob bleeds
For her crumpled soul
Is beyond reach

So it sighs steaming out
In a light warming cloud
Shutting in
What it wants to shout
And keeps sliding

Not fine enough
It's a freaky wire
It would switch off
For one of her smiles


07 juillet 2006

Remembrance

Petite illustration en mots des souvenirs admirablement dessinés de Paprika :

I remember the sky was there
Whatever color, I don't care
The bustling and noise hit around
Couldn't be but dull brown

When your hands met my wishes
And your lips full of promises
Blew off all my defenses

Your eyelids hid up your desire
But you know your breath couldn't lie
I drew you closer casually
Only you seemed to be real

In our space where naught could intrude
Where craved yet unknown skies were blue
Waiting to be seen all through

I remember and tremble on
Cause there's so much left to strip off
Forever won't sure be enough

Quelle émotion dans ses cases...

04 juillet 2006

Music's on

Petite synthèse de ce que j'écouterai en gros sur la route cet été (cliquez juste à côté, là, sur Music) :

# The Dandy Warhols – Not if you were the last junkie : c'est pas toujours super bien, les Dandy, mais quand c'est bien, c'est vraiment bien.
# The Kills – Kissy Kissy : j'aurais pu mettre n'importe laquelle, mais celle-là est très "on the road"...
# Queens of the Stone Age – Mosquito Song : après le chat, le moustique. Du QOTSA tout doux, ou presque, une fois n'est pas coutume. En espérant que les moustiques cet été ne soient pas aussi voraces que le dit Josh.
# Rufus Wainwright – Cigarette and Chocolate Milk : il est beau, il a une belle voix, sa musique est belle.
# Brooklin – Heart Lies : j'ouvre la catégorie "soutenons les jeunes groupes français", et si ce n'est pas follement original, ça s'écoute plutôt bien.
# Second Sex – Lick my Boots : je ferme la catégorie susmentionnée avec ce titre bien pêchu pour se réveiller le matin.
# PJ Harvey – Missed : comme j'aime quand elle s'énerve…
# Siouxsie and the Banshees – Obsession : petit retour dans le temps, pour la voix terriblement sensuelle de Siouxsie.
# Duffy – The Postcard : c'est triste à se tirer une balle, c'est vrai, et ça date un peu, mais je ne m'en lasse pas.
# REM – Boy in the well : elle me fait des choses, celle-là, c'est dingue.
# BO Armitage III : je ne sais plus le titre du morceau (et de toute façon, à tous les coups il est en japonais), mais pour ceux qui auraient vu les trois premiers épisodes de la série, c'est la scène où les méchants se foutent sur la gueule avec les héros, tandis que Mars et la Terre se rejoignent autour de la notion d'humanité et que les 2ème génération pleurent. Pour les autres, vous pouvez écouter, mais ça fait pas le même effet.
# BO Innocence (Ghost in the Shell II) – Flowers grieve and fall : reprise du thème du premier opus, en plus "énervé", et c'est tant mieux. Et j'arrête là pour les bandes originales de mangas, on va croire que je ne regarde que ça.
#
Candy Cane At your crescent : je dis rien, sinon il va encore rougir… oh et puis merde, qu'il rougisse ! Ce qu'il fait est magnifique, et j'aurais pu en mettre tout plein d'autres que celle-là.
# Telex & Candy Cane – Life as it should be : très belle collaboration du précédent avec le suivant (quel art de la transition, n'est-ce pas ?).
#
Telex Late Bloomer : et pour finir, ma préférée des compositions de ce jeune homme fort talentueux.

02 juillet 2006

One day in Paris


(Dessin par Arthur Novak)

La journée a mal commencé. Arrivant à la gare, en avance naturellement, j'étais sur le point de me rendre sur le quai lorsque j'ai entendu prononcer mon prénom avec insistance. Une collègue. Merde. Évidemment, elle prenait le même train que moi. Évidemment, elle n'avait pas encore pris son billet et il y avait la queue au guichet. Toutefois, la bonne fortune semble toujours récompenser les insouciants, et nous n'avons pas raté le train. J'ai dû cependant subir sa conversation pendant tout le trajet, constatant avec horreur que les piles de mon truc à mettre-de-la-musique-dans-les-oreilles étaient à plat. Évidemment. Donc à la place de jolies notes et de belles voix, j'ai écouté des "Il fait chaud, hein ?" (certes), des "Je connais mes niveaux pour l'année prochaine, tu veux que je te dise ?" (faut pas te sentir obligée), ou encore des "Tu n'étais pas au pot de fin d'année hier soir, comment ça se fait ?" (faut pas déconner, j'ai une réputation à entretenir, moi). J'avoue qu'à l'approche de Paris, j'ai opté pour l'option fuite, prétextant une urgence naturelle pour rejoindre le wagon le plus éloigné que j'ai pu atteindre. M'en fous, elle est mutée, la collègue, et je ne la reverrai jamais.
Une fois sur le quai, j'ai levé les yeux à la recherche de mon baby-sitter pour la journée, qui lui avait oublié de baisser les yeux. Nous sommes tout de même parvenus à nous retrouver à mi-hauteur, et je l'ai laissé m'emmener où il voulait. S'ensuit l'épreuve transport en commun sous la terre, où l'atmosphère est bien sûr plus étouffante, probablement moins à cause de la plus grande proximité du magma que de la densité humaine. Avec la mansuétude qui le caractérise, mon guide a écourté le voyage dans les tunnels pour me permettre de retrouver aussi rapidement que possible l'air pur parisien. Une fois sorti de l'enfer souterrain, on a presque l'impression qu'il fait frais…
En évitant très subtilement l'échoppe Gibert "Droit – Économie – Gestion", nous nous sommes installés à la terrasse ombragée d'un café, légèrement en retrait des émanations tant gazeuses que sonores de pots d'échappement, et pour un peu, on se serait cru à la campagne (euh… non, quand même, pour beaucoup). Après avoir commandé de quoi nous sustenter et nous réhydrater, nous avons pu commencer sérieusement la séance de babillage. Rires, souvenirs, confidences, bonnes et mauvaises langues, un peu de tout et surtout très agréable. Ainsi, j'ai appris deux ou trois trucs qui me permettraient de le faire chanter (n'hésitez pas à me contacter si vous voulez savoir ce qu'il y a caché sous son armoire, je suis corruptible). Nous avons dit beaucoup de mal des rares personnes que nous connaissons tous deux (hin hin…). Nous avons discuté philosophie à propos du shérif de l'espace en écoutant distraitement de jeunes baladins et des chantres de Hare Krishna. Nous avons également souligné fort pertinemment qu'il faisait chaud. Trop chaud pour travailler, en effet, d'où une remise à plus tard des sujets [ð] durs/doux et [i] court versus [i:] long.
Néanmoins, puisqu'une journée sans s'instruire laisse tout de même un arrière-goût d'inachevé, j'ai tenté de lui apprendre à faire des compliments. Car si le jeune homme est doué pour grand nombre de choses, l'hypocrisie n'est pas son fort. Et, ô joie, l'élève a acquis les bases avec une rapidité confondante : de retour d'une séance d'élimination, phase qui suit logiquement celle d'hydratation, il me dit, avec son sourire le plus délicieux : "Je t'ai regardée à travers la lucarne des toilettes ; tu avais le regard dans le vague, et tu étais magnifique"… Cet homme a bien raison, lorsqu'il écrit "aux chiottes le romantisme". D'ailleurs, j'ai quitté sa compagnie peu de temps après dans le seul but de le retrouver (mais je n'ai vu que le ciel par la lucarne des toilettes, celle-ci se situant à un niveau bien trop supérieur au mien).
Mais, trop tôt, il a fallu reprendre le chemin des galeries souterraines, prendre congé et se promettre de se revoir bientôt, pour me faire de nouveau avaler par le monstre bruyant qui devait me ramener dans mon pays. C'est avec la tête emplie de belles images et le cœur guilleret que j'ai trouvé porte close en arrivant en bas de mon immeuble, pour cause de nouvelle panne du digicode associée à l'absence de clé magique sur mon porte-clés pourtant fourni. Une journée qui commence mal doit-elle finir mal, quel que soit le plaisir entre deux ? Eh bien non : le plus gentil voisin du monde m'a non seulement ouvert, mais a également vérifié chacune de mes clés (il m'arrive trop souvent de passer à côté de l'évident, ce n'était donc pas inutile) et promis de me faire un double de sa clé magique à lui pour m'éviter de déranger par interphone interposé les bonnes gens à des heures indues. Et j'ai retrouvé mon lit en me disant que l'humain peut être fort charmant, quand il s'y met.

01 juillet 2006

Not my Fault

Not my fault...
So what's the use?
One look or another
Look into the corner
Take the trouble to
Smiles ring out
As long as some air's left
Was it a good one?

Seven struck hits
Hand on the latch
Used bodies back
Hands under hips

Amongst amends
Look for breathing
So that clouds may fly
Away without a sound
Where's the filled-in zone
Where's the scarlet bath
When one wanna moan no more
Apathetic eyes divide

Angel, fall again
No other choice
Than pretending
Once more

Four limbs on the ground
(It'll soothe down...)